La promotion du vin sur nos écrans

Comment les professionnels arrivent-ils à contourner la loi Evin ?

La promotion du vin sur nos écrans

Comment les professionnels arrivent-ils à contourner la loi Evin ?

Vin et Android - Test de l'application Vinipad

Les tablettes ont-elles de l'avenir dans la restauration ?

Affichage des articles dont le libellé est Oenotourisme. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Oenotourisme. Afficher tous les articles

mardi, juillet 19

Le diaporama de l'été !

Trois semaines sur la route des vignobles italiens, roumains et grecs ça laisse des souvenirs. Voici une petite sélection des images insolites du voyage d'étude.


jeudi, juillet 7

Marketing et vin de terroir - Vila Crespia

Jeudi 8 juillet 2011

Lorsque l'on aborde le thème du marketing du vin, on a souvent tendance à penser aux vins de cépages et aux vins de marques à l’image des vins du nouveau monde. En étant les champions du marketing, ces derniers ont malgré eux imposé une « pensée unique » du marketing du vin. Pour beaucoup le raccourci est facile : faire un produit marketé revient à faire un vin de cépage, à tel point qu’on en vient à oublier le marketing des vins de terroir. Même si je trouve ce clivage parfois caricatural, les vins de terroirs, en étant la plupart du temps opposés aux vins de cépages, apparaissent alors comme allergiques au marketing. Terroir et marketing : quel vilain antagonisme ! 

En parallèle certains s’entêtent à penser que pour développer un vin de marque, il suffit simplement d'inventer un nom accrocheur et de payer une agence de créa pour faire une jolie étiquette... et biensûr oublier toute segmentation de son offre par terroir (soit disant trop compliquée). Bien au contraire je pense qu'une entreprise, quelque soit sa taille, voulant développer son offre peut intégrer l'aspect terroir dans la composante produit de son marketing mix. Lorsque j’emploie le terme de terroir, je ne parle pas forcément de l’appellation mais plutôt de l’Unité Terroir de Base (UTB). 


« Sei terre, sei vini » : 

Numerozero, le premier vin
produit au domaine Vila Crespia,
dont les raisins sont cultivés
sur des collines de moraines.
En effet l'association terroir et marketing est bel et bien possible et beaucoup d'exemples confirment ce fait, comme le domaine italien de Vila Crespia en DOC Franciacorta que j'ai eu l'occasion de visiter durant mon voyage d'étude. Ce domaine appartient au groupe italien Arcipelago Muratori dirigés par les frères Muratori. La DOC Franciacorta est connue pour ses vins pétillants produits en méthode traditionnelle utilisant exclusivement les cépages Chardonnay, Pinot Blanc et Pinot noir. D’ailleurs l’appelation ne cache pas ses similitudes avec le vin de Champagne et se positionne en concurrent des célèbres sparlking wines français. 
Le domaine Vila Crespia s’étend sur 60 hectares divisés en 6 différents terroirs ou UTB comprenant chacun un sol et microclimat propre. Les vins produits de ces terroirs différents ne sont pas assemblés mais bel est bien représentés par un produit distinct. L’offre du domaine Vila Crespia est donc divisée en 6 différents produits correspondant chacun à un terroir : Brolese, Novalia, Miolo, Numerozero, Cisiolo, Cesonato.

Le nom du vin est le nom de la parcelle spécifique à une UTB précise. La marque est donc le terroir. « Sei terre, sei vini », en français 6 terroirs, 6 vins, est le slogan représentatif du positionnement de Vila Crespia. 

On regrettera peut-être l’utilisation de cépages « internationaux » pour la conception de leurs vins. Produire un vrai vin de terroir ne reviendrait-il pas également à utiliser des cépages autochtones au lieu de suivre les tendances internationales ? 

Ceci est un tout autre débat !

vendredi, juillet 1

Les différents styles de Porto - Quinta do Tedo



Mon semestre Erasmus à L’université Tras os Montes e Alto Douro vient tout juste de se terminer. Entre cours de portugais et de viticulture j’ai eu l’occasion de visiter ne nombreuses Quintas et  caves, en particulier dans la région du Douro, bassin de production du vin de Porto. S’il fallait en conseiller une seule à visiter, je choisirais sans hésitation la Quinta do Tedo.

Depuis 1992, cette propriété appartient à Vincent Bouchard, descendant de la célèbre famille bourguignonne. Cette Quinta de 14 hectares tire son nom de la rivière Tedo qui entoure ses vignes.
Contrairement à une majorité de producteurs de Porto, les vins fortifiés de Tedo ne sont pas élevés à Vila Nova de Gaia, face à la ville de Porto. Ici toutes les opérations s’effectuent sur le même site. De ce fait la visite est très complète et présente donc tous les aspects de la production des vins de Porto. Après la description – en anglais ou français - des méthodes de culture de la vigne, des procédés de fermentation et d’élevage, la Quinta do Tedo propose une dégustation de 5 différents Porto. Elle permet d’avoir un tour d’horizon de tous les différents styles de Porto. Je vous propose de revenir sur les particularités de ces différents types de vin à travers le très complet aperçu que propose la propriété de Vincent Bouchard.
Les Porto « Tawny » :
La Quinta du Tedo propose de déguster deux Tawnies différents. Le Fine Tawny et le Tawny 10 ans. Un Tawny est un assemblage de différentes cuvés qui ont vieillies en barrique entre 5 et 7 ans. Le Fine Tawny proposé avait 8 ans d’âge. Son élevage de 7 ans en barrique lui a permis d’acquérir des arômes de fruits secs, en particulier de noix. La couleur rouge vive du mout s’est transformée en oranger, d’où le nom de «Tawny ». Avec son côté liquoreux et fruité, il est recommandé de la boire en apéritif.
Le Tawny 10 ans fait partie des Tawny avec indication d’âge comme les 20 ans, 30 ans ou 40 ans. Il ne s’agit pas de l’âge de la récolte, mais d’une moyenne d’âge des différentes cuvés utilisées. Par exemple le Tawny 10 ans peut être conçu les cuvés âgées de 13 ans, 11 ans, 9 ans et 7 ans. Tout en reconnaissant le style Tawny, on ressent quelques différences par rapport au précédent. On sent d’avantage les notes de fruits secs alors que le sucre est moins présent. La Quinta conseille de le boire avec un dessert.
Les Porto « Ruby » :
Chaque année, l’institut des vins de Porto décide ou nom de l’attribution de la mention « vintage » pour les années dites exceptionnelles. Certaines années, toute l’appellation accède à cette mention, d’autres années seulement certaines Quinta l’obtiennent.
Un ruby est un assemblage de vin ayant vieilli en grand fut de bois de 2 à 6 ans. Avec une oxygénation moins importante que pour les tawnies, les rubies conservent leurs arômes de fruits rouges et leur couleur rouge vive.
La Quinta du Tedo propose un Ruby réserve qui est un assemblage de cuvés exclusivement « Vintage ». Il s’agit des millésimes 1997, 2000 et 2003. On y ressent l’intensité des arômes de cerises et fruits rouges murs. Ce Porto est très volumineux en bouche et laisse une impression  de puissance.
Enfin la dégustation se termine avec les 2 types de Rubies millésimés : Le LBV (Late Bottled Vintage) et le Vintage. Le LBV 2003 de la Quinta du Tedo a vielli 5 ans en foudre avant d’être mis en bouteille. Ce pourquoi il est appelé « Late bottled Vintage » soit un Ruby « Vintage » avec mise en bouteille tardive. Le Vintage 2007  est seulement vieilli 2 ans en foudre et évolue ensuite en bouteille pendant 10, 20, 30 ans. Il s’agit clairement d’un vin de garde. Même s’il partage les caractéristiques d’un Ruby classique, ses tannins encore bien présent le rapproche d’un vin rouge classique. Il est d’ailleurs conseillé de le consommer pendant le repas. Le LBV a plus ou moins les mêmes caractéristique qu’un simple Ruby. On notera des arômes de fruits noirs murs. Il peut être bu jusqu’en 2015 et il est préférable de le consommer en fin de repas, notamment avec des fromages.
La dégustation est gratuite pour tout achat. Dans le cas contraire elle coûte seulement 4 euro. Elle permet de se rendre compte de la diversité des vins de Porto avec des exemples de très bonne qualité. Certains apprendront peut être avec surprise qu’un repas entier peut s’accompagner seulement avec des Porto !
Saude !


mardi, juin 7

Un jour en Dão

Mardi 7 juin 2011
Il y a quelques semaines l'UTAD (Universidade Tras-Os-Montes e Alto Douro) accueillait Antonio R.Graça, directeur du département RD de l'enteprise SOGRAPE, et ancien oenologue des vins de Porto Ferreira. J'ai pu assister à son intervention sur la diversité des cépages présents au Portugal. Une diversité nécessaire pour la compétitivité de la filière portugaise. En effet le Portugal est un petit pays, les coûts de production sont élevés et la productivité reste très moyenne. Pour survivre le Portugal a du jouer la carte de l'originalité et donc de la diversité. Le pays lusitanien tire son épingle du jeu grâce à la richesse de son terroir, sa topographie, ses cépages et finalement ses différentes régions viticoles. Il en compte autant que son voisin espagnol pour une superficie 5 fois moins importante. Derrière la région du Douro ou encore de l'Alentejo qui sont les plus connues se cachent de nombreux territoires viticoles à découvrir. C'est le cas de la région du Dão que j'ai pu parcourir avec ma promo du Master International Vintage.

Une appellation qui tente de redorer son blason : 

Le Dão est une DOC située dans la région Beiras. Le vignoble est traversé par le fleuve Dão et forme la vallée de plusieurs montagnes, notamment la Serra da Estrella qui est le point  culminant du Portugal avec 2000m. Côté cépage on retrouve en rouge le Touriga Nacional, l'Alfrocheiro, le Jaen et le Tinta Roriz (Tempranillo) et en blanc des variétés telles que l'Encruzado, le Bical, le Cercial ou encore le Malvasio-Fina. 
Antan, le Dão bénéficiait d'une bonne réputation notamment pour ses vins rouges considérés comme les meilleurs du Portugal. Puis la production a été dominée par des coopératives qui affichaient des vins d'une qualité très inférieure aux standards auxquels nous avait habitué la région.
Aujourd'hui l'omniprésence des coopératives a disparu. Le paysage viticole de la région se partage entre d'un côté des Quintas de petites ou moyennes tailles et de l'autre deux grosses entreprises : Dão Sul et Sogrape qui apportent les investissements nécessaires pour produire un vin de qualité.


J'ai eu l'occasion de visiter la Casa de Santar afin d'avoir un aperçu de sa maison mère, l'entreprise Dão Sul. Les infrastructures et le travail accompli sont démonstratifs des investissements du géant portugais. En effet on peut parler de géant. La compagnie possède plus d'une dizaine de marques au Portugal et même au Brésil. Les vins DOC Dão qui y sont produits sont à l'image de l’appellation. Les vins rouges sont généralement très colorés et laissent s'exprimer le fruit des cépages portugais avec une pointe épicée. Les blancs bénéficient d'arômes de fruits blanc frais et d'une vive acidité en bouche. 


La région du Dão fait partie de ces terres viticoles portugaises peu connues mais qui valent le détour. Cette richesse de terroir et cette profondeur d'offre participent en grande partie à la compétitivité du vin portugais.

mardi, mai 3

Taylor's Port ou l'histoire du Porto



J’ai eu l’opportunité ce week-end de visiter la ville de Porto, jouissant ainsi de sa vue imprenable depuis le pont Dom-Luis, de ses nuits rugissantes et bien sûr de ses vins fortifiés. Plus exactement, c’est à Vila Nova de Gaia, en face de Porto, sur l’autre rive du Douro que siègent les plus prestigieuses entreprises de Porto. Croft, Taylor’s, Sandeman, Cruz ou encore Feirera : cette petite ville, profitant de conditions idéales pour l’élevage du Porto, abrite les plus célèbres entreprises viticole portugaises. 

Les visites et dégustations sont généralement gratuites et en français. Je recommanderais la visite de Taylor’s tant son histoire est représentative de celle des vins de Porto. 

Porto, une influence britannique : 

Signalé par notre guide avec une légère pointe d'amertume, ce ne sont pas les Portugais qui sont à l’origine du Porto, mais bel et bien les britanniques. Vers la fin du XVIIème siècle, suite à de perpétuels conflits entre la France et l’Angleterre, les anglais commencent à bouder les vins français pour se tourner vers les vins du Douro. En 1703, le traité de Mesethuen est signé pour alléger les tarifs douaniers et favoriser les échanges entre l’Angleterre et le Portugal. Ces derniers augmentèrent à tel point que l’Angleterre devint le premier marché des vins de la région du Douro. Job Bearsley, à l’époque négociant de tissu entre les deux pays depuis 1692, démarra une activité de négoce de vin. C’est le début de l’histoire de Taylor’s Port. Depuis 1692, le logo « 4XX »(voir photo) qui à l’origine marquait les laines de Job Bearsley resta inchangé. Cependant le nom de Taylor’s apparut bien plus tard suite à une association/mariage entre les familles Bearsley et Taylor. 



Rajouter de l’alcool pour mieux conserver le vin : 

Les négociants se rendirent compte que le vin voyageait mal jusqu’en Angleterre et décidèrent de rajouter de l’eau de vie à la moitié de la fermentation du moût. C’est ainsi que naquit le vin fortifié de Porto. En plus de ses capacités de conservation, cette méthode bonifiait le vin, notamment lorsqu’il était vieilli en fut ou en bouteille dans les caves de Vila Nova de Gaia. Les Anglais s’investirent de plus en plus dans la production de cet alcool, notamment sous l’impulsion des fils de Job Bearsley. Peter fut le premier britannique a visiter les Quintas à la recherche de la meilleure matière première possible. Son frère Batholomé fut à son tour le premier à acheter une Quinta dans la vallée du Douro. Depuis l’entreprise est restée propriété familiale contrairement à tous ses autres concurrents. 

Elle est aujourd’hui conduite par les descendants des familles Yeatman et Fladgate, associés depuis 1830. Taylor’s possède 3 Quintas dans la vallée du Douro : la Quinta da Vargelas, la Quinta de Terra Feita et la Quinta do Junco. 

Je reviendrai plus tard sur la classification des vins de Porto qui mérite un article unique. 

Mais en attendant Saúde !* 



samedi, avril 23

Rota do Vinho do Porto / Porto Wine Road

mardi, avril 19

One day in Rioja

San Vicente De La Sonsierra - La Rioja

Notre promotion du Master Vintage a récemment quitté la douceur angevine pour rejoindre les paysages escarpés de la région du Douro au Portugal. Place maintenant au module viticulture à l'UTAD (Universidade de Trás-os-Montes e Alto Douro) à Vilareal.

Mais avant d'user nos plumes et de remplir nos plus beaux cahiers, quelques uns d'entre nous ont eu la bonne idée de faire une escale en Rioja.



Accompagné par Iban, notre cher camarade espagnol basque, nous avons eu la chance de visiter les coulisses de deux Bodegas : Bodegas Gonzalez Teso et Bodegas Valdeloyo.
Bien que très différentes, ces deux bodegas partagent des similarités qui symbolisent le renouveau des vins de la Rioja. Elles sont toutes deux dirigées par deux trentenaires qui en  moins de 10 ans sont passés d'une production en vrac à une production embouteillée et diversifiée de qualité. 
Caves des Bodegas Gonzalez Teso


Le premier, Jesús González Teso, a repris le domaine familial de Labastida en 2002 avec l'objectif de le révolutionner. Mission accomplie après un réaménagement total des caves (voir photo) -jusqu'alors innondées - et la création de la marque GONTES. Son travail lui a rapidement valu plusieurs récompenses à travers le monde (Decanter, Vinalies, Concours de Bruxelles etc...) Aujourd'hui son vin s'exporte dans les quatre coins du globe. 




Outre la visite des installations et une rapide dégustation, Jesus est revenu sur des éléments clefs qui ont marqué l'histoire de la Rioja ; comme par exemple l'influence de la crise du phylloxéra dans le Bordelais. Dans le milieu du XIXème siècle les viticulteurs girondins frappés par la maladie ont fait appel à leur   confrères espagnols - à l'époque épargnés par la crise-  pour faire face à la pénurie de vin. Les Bordelais se fourniront pendant plusieurs années en Rioja en "imposant" leur style de vinification et d'élevage qui encourageait l'utilisation de barriques neuves. C'est ainsi que le style "moderne" des vins de la Rioja apparut, avec des arômes très boisés, s'opposant au style "classique" qui favorise l'expression fruitée du cépage tempranillo. Aujourd'hui les deux styles sont caractéristiques du vignoble de la Rioja.
                                   ___________________________________________

En Rioja on sait recevoir ! - Bodegas Valdeloyo 
"J'aime recevoir et partager mon vin avec ceux qui l'aiment". Avec un tel slogan, Alberto Ruiz de Oña Gutierrez, ne pouvait pas mieux nous accueillir. Avec son père, il gère seul les 20 hectares de la Bodega Valdeloyo. Son exploitation située à San Vicente De La Sonsierra produit 3 vins différents avec un très bon rapport qualité prix. Après un rapide tour des lieux, Alberto nous à tous chaleuresement convié à une dégustation accompagnée de tapas. Nous avons passé ainsi une après-midi inoubliable sous le signe de la bonne humeur, alimentée par des débats houleux sur l'identité basque ou plus futiles concernant l'opposition footballistique Barça/Real. 

Pour conclure, je ne peux que recommander à tous une visite en Rioja ou vous y rencontrerez des paysages magnifiques, de grands vins et un accueil des plus chaleureux.